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Juan Asensio, garçon coiffeur - par Ygor Yanka

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Il y a de la petite frappe chez Juan Asensio. Je suis désolé d'avoir à faire, à mon tour, ce constat. D'où qu'elle vienne, il ne supporte pas la critique. Il est cependant critique littéraire. Dieu sait qu'il ne se prive jamais lui-même de démolir tel nain ou telle mégère, pour des motifs parfois bien flous et pas toujours, hélas ! strictement littéraires. Si vous êtes éditeur et que vous lui refusez un manuscrit après avoir eu l'air de vouloir le publier peut-être, vous devenez de facto un salopard, la pire vermine, et le critique vous poursuivra de sa vindicte hargneuse dix siècles durant, puisque vous êtes à ses yeux damné pour l'éternité, ainsi que votre descendance. C'est que le bonhomme, né ou devenu furibard, prend ça pour lui, tel ce gamin briseur de vitres à qui on confisque son ballon et qui s'en vengera en boutant le feu à votre maison, de préférence lorsqu'il sait présents les habitants, parce qu'il croit dur comme fer que vous lui avez confisqué son ballon pour l'unique raison que c'était son ballon à lui et non celui d'un autre. Un tel gamin, on ne rêve pas de le croiser, des fois qu'il ne supporterait pas un regard bénin que vous porteriez sur lui (sa casquette, son low-riding baggy pants, son œil au beurre noir — étant donné qu'un gosse de rue trimballe souvent les preuves de son activisme... nocent) ; il vous détruirait la façade à coups de Bible, exactement comme le ferait, sans plus de raison, moins la Bible toutefois, n'importe quelle racaille de banlieue pour un regard décrété hostile. Rien ne différencie donc le critique matraqueur Asensio de la caillera urbaine, à la notable exception que le premier, s'il a besoin de témoins et d'un public acquis, il agit seul et dans l'instant, sans ameuter le reste de la bande.... LIRE LA SUITE ICI.

 

Une "discussion" suit cet extraordinaire portrait (sans doute la chose la plus juste jamais écrite sur ce personnage pittoresque) et dans laquelle lui-même, Juan Asensio, s'invite, éructant comme jamais, s'acharnant sur tout le monde avec une rage inquiétante et notamment sur moi à qui il fait cet étrange sort :


"Il est vrai que, celui-là, je vais peut-être aller le cueillir au Musé d’Orsay (fais vite une copie d’écran, Rey) et, comme on dit, lui imposer une explication bourrue mais forcément cordiale, à la basque, parce que trop, c’est trop à la fin et que je ne suis pas franchement homme à me laisser conchier"


Me voici donc prévenu.


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